Jump to navigation
On a connu meilleur moisson. Sauve la mise: Keats, poète des nuages chevauchés. Un peu Péguy, aussi, de même qu’Apollinaire: ah! Salomé! ravissante décolleteuse décolletée, on en redemande...
Wittgenstein et son tisonnier. Balzac et son scalpel (nécrophage d’une société putrescible). Manchette et son féminisme anthropocide. Shelley et son bolchevisme nimbé de "lumière liquide". Roth et ses bistrots au regard interlope. Le soleil a beau être pluvieux, cet été, il se boit comme petit lait
L’homme aurait pu créer Dieu à l’image de Nietzsche – nous informe l’archange Badiou. La guillotine ne fait pas dans le détail, on le sait, Kant, Robespierre et Dieu lui-même: tchak, tchak, tchak – ceci selon Gramsci qui avait de très bonnes lectures. Plus on lit, moins on se brosse les dents (à vérifier)
Gymnopédies et escroqueries seraient-elles les mamelles de la vie paginée? Montaigne d’un côté (Quand je danse, je danse), le tiroir-caisse du best-seller de l’autre. Ce n’est pas Onfray qui contredira, ni Hugo, ni Mickey Mousse, pourquoi pas Mickey Mousse? (Il paraît que le Covid affole les rotatives, foi de covidé!)
Existe-t-il un Balzac aujourd’hui, un seul? L’époque en aurait pourtant bien besoin. Et les enfants de Marcel Duchamp, où sont-ils pour taguer de moustaches Macron, De Croo (très Jr.) ou Biden en signant Rrose Selavy? Et un Proust pour dire la vacuité du style faisant l’homme? Et un Maïakovski pour célébrer le train fou des utopies concrètes? Pour l’avenir, voyez le passé
Lénine en dadaïste, plus vrai-faux que nature. Dieu avec ou sans tee-shirt. Sartre entre les lignes, un peu honteusement. Mrs TS Eliot, ballerine en magasin de porcelaine. Qui a dit que la littérature, ça ne mène à rien?
Pour clore cet infect 2020 infecté de façon dignement eschatologique, rien que des paradis artificiels, fantômes du passé et du présent, sans masques! sans anémie spirituelle pandémique! On a cité Dumézil, Peter Weiss, Handke, di Lampedusa et Barbara à la flamboyante crinière, leur élixir coule à flot.
Petits bobos culturels (cote de rangement: Kulchur). Heidegger? Papa m’a interdit de lire. Sartre? Entre emmerdant et emmerdé. Rancière? Papa m’a obligé de lire. Houllebecq? Papa lit en cachette. John Ford? Qu’est-ce qu’il fout ici?
Octobre est un bon mois pour lire Nietzsche (un rigolo), mais encore Milne (un extra-terrestre) ou Aragon (un roc, cristallin). Feuilles mortes? Non, dit le vent, voyez comme elles dansent!
Est-ce que Marx a lu Ellul? Et Proust, a-t-il siroté du Larkin? Sollers, faut pas demander, il a tout lu, à commencer par lui-même. Vogue la galère avec ses rames de papier!